Maréchal ferrant
Le fabuleux pays de St-Félicien

Les métiers d’autrefois

Parcourir l’Ardèche c’est faire un voyage dans le temps et plonger dans l’histoire de cette partie de la France où il y a tant à voir et à revoir. Cette fois-ci, j’ai plongé dans la vraie vie à la campagne, avec ses métiers d’antan. Des métiers qu’on croyait oubliés mais que j’ai pu redécouvrir à Saint Félicien et ses environs, et je vous emmène avec moi pour conjuguer ce passé au présent.

Autrefois, l’artisanat

L’Ardèche était autrefois connue pour les nombreux métiers qu’exerçaient les hommes et les femmes qui composaient sa population. Nombre de ces corps de métiers ont depuis disparu, et de nos jours, certains sonnent même comme des mots bizarres.

Il y eu par exemple les clocherons (ou sonneurs de cloche), les colporteurs, les dentellières, les muletiers, les mariniers, les sabotiers, les tailleurs de pierres ou encore les bergers communaux. On n’en rencontre plus actuellement dans le département. Par contre, certains métiers d’autrefois existent toujours et j’ai pu en apprendre davantage sur leur existence et ce en quoi ils consistaient. Ce sont des métiers qui renaissent dans l’Ardèche. C’est le cas du métier de lauzeron, de potier ou de maréchal ferrant.

Les lauzes, des toits typiques

C’est à partir d’une roche extraite de la montagne: le phonolite, que les artisans fabriquent les lauzes, ces petites dalles qui servent de toit. Le lauzeron fait ce travail avec une barre de fer ou à l’explosif. C’est en demandant aux villageois que j’ai su que ce métier se transmettait de père en fils.

Le bloc de phonolite ainsi obtenu est découpé en tranches d’environ 10 cm d’épaisseur. Puis ces dernières sont aussi découpées en dalles d’une épaisseur de 2 à 3 cm.

Trois types de matériaux de construction sont ainsi obtenus à partir du bloc de phonolite:

  • les lauzes pour fabriquer les toits,
  • les moellons pour les murs,
  • les dalles pour couvrir les sols.

Ce type de matériau caractérise les maisons de ce département mais d’après mes interlocuteurs, les artisans d’autrefois seraient allés en Limousin pour apprendre le métier.

La poterie, un art qui se perpétue

Je voulais en apprendre plus, en ce qui concerne ces métiers d’autrefois et au cours de ma randonnée, j’ai pu visiter «le Pigeonnier», qui était l’ancienne demeure du poète et dramaturge Charles Forot. J’y ai vu les «poteries du Vivarais», exposées dans la magnanerie. Curieux de savoir ce que c’était, on m’a dit qu’il s’agissait du lieu où on élève les vers à soie, et celui qui fait ce travail s’appelle le magnanier. J’en ai vraiment appris des choses!

La poterie est pratiquée en Vivarais (nom donné à cette partie de la France qui correspond en superficie au département de l’Ardèche, avant la Révolution française, et que portent encore certaines enseignes aujourd’hui) depuis le néolithique. Plusieurs villages de ce comté avaient au moins un potier célèbre. J’ai pu apprendre que l’actuelle mairie de Saint Désirat (un village à 35 km de Saint Félicien) était une ancienne poterie. Des fouilles archéologiques à cet endroit ont permis de découvrir des tessons de l’époque romaine.

L’équitation fait vivre des gens

J’ai aussi goûté au plaisir des randonnées équestres. Les balades à cheval ou en poney (pour les plus petits) sont proposées aux touristes dans ce département. Mais les chevaux y sont aussi utilisés en sport équestre ou en agriculture. Ainsi, le métier de maréchal-férrant est toujours d’actualité en Ardèche.

Certes, l’artisan ne pratique plus toutes les fonctions qu’il avait occupées autrefois (comme celui de soigneur des chevaux, par exemple) mais les outils utilisés sont toujours à peu près les mêmes, et le savoir-faire se transmet aussi de génération en génération.

Ma journée était bien remplie avec cette balade dans le temps à travers ces métiers d’autrefois. Ce sont en fait, des métiers qui renaissent et que vous pourrez découvrir ou redécouvrir dans cette région qui n’en finit pas d’étonner par son histoire.

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